Hospitalisée à l’hôpital Chubert de Vannes, Yvonne a été obligée de quitter sa chambre à minuit. Seule et affaiblie, elle a dû rentrer chez elle en taxi jusqu’à Belz, près d’Auray. L’enquête met en évidence une erreur.
L’Agence régionale de santé Bretagne dispose aujourd’hui des conclusions de l’enquête interne conduite par le centre hospitalier de Bretagne atlantique de Vannes, suite à la sortie du service des urgences d’Yvonne, une patiente de plus de 80 ans, en pleine nuit.
L’Agence indique que « si la qualité de la prise en charge médicale et soignante de cette patiente n’est pas remise en cause, le rapport pointe une erreur d’appréciation quant aux modalités de retour à domicile qui appelle des actions d’amélioration dans l’organisation des prises en charge ».
Le directeur de l’Établissement a reçu la patiente et sa famille, ce jeudi 16 novembre, en présence du médecin chef du service des urgences, du chef de pôle urgences et réanimation et médecin médiateur ainsi qu’un représentant des usagers et président de la commission des usagers.
Une procédure améliorée
Cette rencontre a permis à l’établissement d’entendre et comprendre leur mécontentement et de renouveler ses excuses à la famille.
L’enquête dit clairement que « lorsque les conditions de retour ne sont pas réunies, l’ARS Bretagne et l’établissement rappellent qu’il est possible d’héberger les patients la nuit ».
Suite à ce rapport, le centre hospitalier de Bretagne atlantique a identifié des actions d’amélioration qui sont en cours de mise en œuvre sous l’égide de l’ARS Bretagne.
Ces actions visent notamment à « diffuser rapidement en interne une procédure améliorée quant aux modalités de sortie et à procéder au rappel des bonnes pratiques en matière de traçabilité des actes de soin dans le dossier médical. »
Ces actions ont pour objectif de renforcer la compréhension entre le patient et les soignants dans le dialogue concernant notamment les conditions de sortie.
Hospitalisée à l’hôpital Chubert de Vannes, Yvonne, 80 ans, a été obligée de quitter sa chambre à minuit. | Maël Fabre