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Date de création : 07.03.2014
Dernière mise à jour : 01.11.2025
8931 articles


ACTUALITE

Fin de vie : où et comment meurt on en France

Publié le 13/04/2023 à 15:21 par presse19 Tags : vie france
Fin de vie : où et comment meurt on en France
Fin de vie : où et comment meurt on en France - Vie Quercynoise 13 04

Mort d'un homme après son passage aux urgences

Publié le 10/02/2023 à 15:49 par presse19 Tags : image sur france coup chez homme travail mort article
TÉMOIGNAGES. Mort d'un homme après son passage aux urgences de Mulhouse, ses sœurs "veulent des réponses"
Publié le 09/02/2023 à 19h43
Écrit par Vincent Lemiesle
Daniel Perrette a été retrouvé mort chez lui, le 23 janvier.
Daniel Perrette a été retrouvé mort chez lui, le 23 janvier. © Priscilla Bein

Daniel Perrette a été retrouvé mort chez lui, à Mulhouse, le lundi 23 janvier, deux jours après son passage aux urgences. Le parquet a ouvert une enquête. Ses sœurs dénoncent un dysfonctionnement de l'hôpital et veulent comprendre ce qui s’est passé.

"Quand il a quitté le travail vendredi en fin d’après-midi[le 20 janvier], il était en parfaite santé. Il a dit 'au revoir, à lundi', à ma sœur et ma nièce [avec qui D. Perrette travaille]". Priscilla Bein ne comprend pas. Son frère est jeune, 38 ans, sportif, "un grand gaillard qui ne se plaint jamais". Ce soir-là, après le travail, il fait une séance de musculation dans son appartement. Tout va bien, si ce n’est une légère douleur au ventre. "Il m’a dit qu’il avait peut-être trop tiré sur la corde. Au début, ce n'est pas trop intense, mais après s’être couché, la douleur le réveille et devient insupportable", raconte Priscilla qui a eu son frère au téléphone trois fois de suite le dimanche 22 janvier, la veille de sa mort.

Au cours de ces appels, Priscilla apprend que son frère s’est rendu aux urgences de l'hôpital de Mulhouse, à pied, au petit matin vers 1h30 samedi, qu’il en est ressorti une douzaine d’heures plus tard, à 13 heures.  "Il a demandé de l’aide, mais n’a pas été entendu. On lui a administré de la morphine, fait une prise sang. Mais pas d’examen poussé, on ne lui a pas fait d’échographie".

Quand Daniel repart chez lui, à pied, il a toujours aussi mal au ventre malgré la morphine, "il a encore du mal à respirer". Mais Daniel a confiance. Le médecin de l’hôpital lui a remis un courrier à destination de son médecin traitant et une ordonnance à lui soumettre dès que possible. Ce ne sera pas avant lundi.

Il reste confiant malgré les douleurs persistantes

Ces deux jours d’attente lui seront fatals. Dans l’après-midi de samedi, il rappelle plusieurs fois l’hôpital pour demander une hospitalisation tant les douleurs sont vives, en vain. "On lui répond, monsieur, il faut aller voir votre médecin traitant, il faut arrêter d’appeler". Sa sœur, Priscilla, se rend compte après coup de ce qu’il a dû endurer. Lui qui n’a pas l’habitude de se plaindre lui avoue, entre deux râles, "qu’il ne souhaite cette douleur à personne". Daniel reste confiant, malgré tout, et dit à sa sœur de ne pas s’inquiéter.

Priscilla, qui n’est pas dans le secteur, alerte quand même ses sœurs pour qu’elles aillent le voir, "sans penser à quelque chose d’aussi grave". L’une d’elles, Jessica, c’est convenu, doit passer lundi matin pour l’accompagner chez le médecin.

On doit mener un combat contre cette injustice, pour notre frère. On veut des réponses.

Priscilla Bein

Daniel Perrette ne répond pas à sa sœur lorsqu'elle frappe à sa porte ce matin du 23 janvier. Il est retrouvé mort, chez lui, par les pompiers qui arrivent rapidement sur les lieux. Les premiers résultats de l’autopsie ont révélé une déchirure au niveau du duodénum, une partie de l’intestin grêle.

"On a eu du mal à réaliser dans un premier temps. Maintenant, on se dit que ce n’est pas normal ce qui est arrivé, qu’on doit mener un combat contre cette injustice, pour notre frère. On veut des réponses".

Tristesse et incompréhension

Océane Perrette, une autre sœur de Daniel, se dit choquée. Elle ne s’explique pas le décès de son frère. "Laisser partir quelqu’un en détresse, ça me dépasse. On aurait pu faire quelque chose. Quand il est sorti de l’hôpital, il était mal. Il est rentré chez lui et il est mort. C’est un drame qui aurait pu être évité", confie-t-elle à l’équipe de France 3 Alsace, au cimetière de Mulhouse où repose Daniel Perrette.

La famille envisage de porter plainte contre le GHRMSA pour homicide involontaire. "On estime que l’hôpital est responsable, on veut qu’ils admettent qu’ils auraient dû mieux s’occuper de notre frère", dit Océane Perrette, en colère. Le grand frère a contacté un avocat, les sœurs doivent être entendues au commissariat de Mulhouse, la semaine prochaine.

Sollicité, le GHRMSA n'a pas souhaité répondre aux questions de France 3 mais a réagi dans un communiqué : "Le patient s’est présenté aux urgences de l’hôpital Emile Muller de Mulhouse le 21 janvier 2023 à 1h30 du matin. Après sa prise en charge par l’équipe soignante et médicale, le patient a pu rentrer à domicile à 13 heures avec un courrier de liaison pour son médecin traitant et une ordonnance. Suite à son décès constaté à son domicile le 23 janvier, le Groupe Hospitalier de la Région de Mulhouse et Sud-Alsace (GHRMSA) souhaite apporter tout son soutien à la famille du défunt et se tient à leur disposition pour toute précision médicale"

Le parquet de Mulhouse a confirmé qu’une enquête est en cours. "Nous allons étudier la procédure et les auditions des proches de monsieur Perrette avant une ouverture éventuelle d’une information judiciaire", ajoute la procureure de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot.

article https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/haut-rhin/mulhouse/temoignages-mort-d-un-homme-apres-son-passage-aux-urgences-de-mulhouse-ses-s-urs-veulent-des-reponses-2711410.html

Santé - divers articles - Vie Corrézienne 13 01 2023

Publié le 13/01/2023 à 19:03 par presse19 Tags : vie divers
Santé - divers articles - Vie Corrézienne 13 01 2023
Santé - divers articles - Vie Corrézienne 13 01 2023

Lot:six chasseurs doivent rendre leur permis

Publié le 26/03/2022 à 18:36 par presse19 Tags : image article divers
Lot : après des infractions pendant des battues, six chasseurs doivent rendre leur permis
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  • image.jpg?v=1" alt="Selon le procureur, "un deuxième Calvignac a été frôlé"." width="241" height="136" /> Selon le procureur, "un deuxième Calvignac a été frôlé". DDM archives
Publié le 25/03/2022 à 17:36 , mis à jour le 26/03/2022 à 10:14

l'essentiel Six chasseurs comparaissaient ce vendredi matin au tribunal de Cahors pour non-respect de la réglementation pendant des battues. Pour le procureur de la République, "on a frôlé l'accident de Calvignac de décembre 2020". 

Une épidémie de vomis incontrôlables

Publié le 19/09/2021 à 16:41 par presse19 Tags : image article photos
Une épidémie de vomis incontrôlables touche les fumeurs de cannabis aux États-Unis La légalisation de la marijuana pourrait avoir accentué le phénomène.
Le syndrome d&rsquo;hyper&eacute;m&egrave;se cannabique (SHC) touche certains consommateurs r&eacute;guliers de cannabis.&nbsp;| Elsa Olofsson via Unsplash
Le syndrome d’hyperémèse cannabique (SHC) touche certains consommateurs réguliers de cannabis. | Elsa Olofsson via Unsplash

BERNARD BORGNE - MARGNY LES COMPIEGNE.

Publié le 18/01/2021 à 14:30 par presse19 Tags : photos
BERNARD BORGNE - MARGNY LES COMPIEGNE.

Bernard Nous a quitter hier à plus de 80 ans victime du Covid dans la région de Compiègne , voici 2 photos , de quelques vacances a TURENNE dans les années 1990 et d'autre en famille. En plus sont entourage a été contaminé.

Condoléances a sa famille.

Isère : jusqu’à -15,5 degrés à Lans-en-Vercors

Publié le 27/12/2020 à 16:02 par presse19 Tags : image sur base google photo article
Grand froid en Isère : jusqu’à -15,5 degrés à Lans-en-Vercors

Le grand froid a gagné la montagne et les vallées sur le massif alpin. Les températures relevées par le réseau d’observation météo attestent d’un hiver rigoureux.

11:42 | mis à jour à 15:01 - Temps de lecture : 1 min
3| | Vu 11860 fois
article  https://www.ledauphine.com/environnement/2020/12/27/grand-froid-en-isere-jusqu-a-15-5-degres-a-lans-en-vercors
À Lans-en-Vercors, le relevé est de -15,5 degrés. Photo Le DL /Jean Benoit VIGNY
 

Pour cette fin d’année, le froid est rigoureux sur le massif alpin. Alors que des rafales de vent ont été constatées le jour de Noël, la haute montagne affiche des températures particulièrement basses. Le 26 décembre au col de l’Aigleton, à 2 240 mètres, le réseau d’observation météo du massif alpin (Romma) rapportait une température à -14 degrés. De très fortes gelées étaient également observées au cœur de plusieurs hautes vallées.

le chaos de la rentrée scolaire aux États-Unis

Publié le 21/08/2020 à 19:01 par presse19 Tags : image sur photo google article infos
Entre laxisme et panique, le chaos de la rentrée scolaire aux États-Unis Des écoles ont déjà rouvert dans certains États où l'épidémie de coronavirus fait rage, alors que des villes qui ont maîtrisé la propagation se préparent à un enseignement 100% virtuel.
Des parents manifestent en faveur de la r&eacute;ouverture des &eacute;coles, &agrave; Tampa, en Floride, le 6 ao&ucirc;t 2020. | Octavio Jones / Getty Images North America / AFP
Des parents manifestent en faveur de la réouverture des écoles, à Tampa, en Floride, le 6 août 2020. | Octavio Jones / Getty Images North America / AFP

Dans le comté de Paulding, en Géorgie, des élèves ont fait leur rentrée dans un lycée où le port du masque n'est pas obligatoire car le proviseur considère qu'il s'agit d'un «choix personnel». Pourtant, plusieurs membres de l'équipe de football américain avaient été testés positif au Covid-19 avant la rentrée, dans un État où le taux d'infections au coronavirus est en forte augmentation depuis juin.

Cahors. Un Dash en manœuvre au pélicandrome

Publié le 28/06/2020 à 16:33 par presse19 Tags : sur base center google article
Cahors. Un Dash en manœuvre au pélicandrome
Cahors. Un Dash en manœuvre au pélicandrome des pompiers
Publié le 28/06/2020 à 05:06 , mis à jour à 05:12

Afin de se préparer au mieux à la saison des feux de forêt, l’équipe pélicandrome (1) des pompiers du Lot a accueilli ce jeudi 25 juin au matin, sur l’aérodrome de Cahors-Lalbenque, un Dash en provenance de la base aérienne de sécurité civile de Nîmes-Garon.

Après un début de matinée consacré à des rappels théoriques pour les personnels de l’équipe, le Dash (Milan75) s’est posé sur le tarmac afin de permettre la mise en pratique des procédures de remplissage dans des conditions réelles. Cette formation annuelle est indispensable aux réglages matériels et humains de cette spécialité.

Boeing pourra-t-il surmonter le crash du 737 MAX ?

Publié le 12/02/2020 à 18:22 par presse19 Tags : image sur france mer chez coup article mort infos air pouvoir
Boeing pourra-t-il surmonter le crash du 737 MAX ? Par Fabrice Gliszczynski  |  12/02/2020, 7:00  |  1532  mots
Le 13 mars 2019, la Federal aviation administration (FAA) cloue au sol tous les Boeing 737 MAX. Le 13 mars 2019, la Federal aviation administration (FAA) cloue au sol tous les Boeing 737 MAX. (Crédits : Gary He) Affaibli par les déboires de son moyen-courrier, le géant américain a un genou à terre. Mais sa survie n’est pas en jeu aujourd’hui. Pour autant, le groupe se trouve dans une situation stratégique délicate par rapport à son rival Airbus. Analyse.

Des résultats financiers 2019 dans le rouge pour la première fois depuis 1997 après une dégringolade de 11 milliards de dollars par rapport à 2018 ; une crise du 737 Max qui a déjà coûté près de 20 milliards de dollars ; une image détériorée auprès des compagnies aériennes et des passagers ; son grand rival, Airbus, en position de force : avec des vents contraires aussi forts, Boeing peut-il se relever ?

Une réponse tranchée est impossible. Tout dépendra évidemment de l'évolution de la situation du 737 Max, son best-seller moyen-courrier cloué au sol depuis près d'un an à la suite de deux accidents consécutifs, qui ont fait 346 morts et dans lesquels le système anti-décrochage de l'avion est mis en cause. Pour l'heure en tout cas, malgré l'ampleur de l'impact financier du Max, Boeing n'est pas au bord de la faillite. Encore moins au seuil de la mort. Le poids et la rentabilité de ses activités dans la Défense et le secteur spatial lui permettent de limiter la casse.

Lire aussiEn pleine crise, le nouveau patron de Boeing appelle le groupe à être "humble"

 

Deux scénarios envisageables

« En 2018, avant la crise du 737 Max, Boeing dégageait un free cash flow de 13,6 milliards de dollars (- 4,3 milliards en 2019). Les coûts du B737 Max seront étalés sur plusieurs années et si tout revient à la normale d'ici à 2023 avec des retours à des free-cash flow dépassant 13 milliards de dollars, c'est gérable », explique Yan Derocles, analyste chez Oddo-BHF, qui précise qu'une partie des coûts du Max seront pris en charge par les assurances et que le reste sera en grande partie supporté par les fournisseurs qui se verront imposer un nouveau tour de vis avec des contrats revus à la baisse. En revanche, ajoute-t-il, « si de nouveaux problèmes apparaissaient sur l'appareil ou si les passagers boycottaient l'avion, les apports de cash ne reposeraient que sur le seul long-courrier B787, dont une partie est déjà consommée par le développement d'un autre gros-porteur, le B777X ».

Un retour à la normale du Max ne sera pas une sinécure. Il doit passer par la certification des modifications apportées à l'avion d'ici à cet été en espérant que l'Europe ou la Chine ne traîneront pas trop les pieds, puis par la remise en service des quelque 400 appareils qui volaient avant l'immobilisation de l'appareil en mars 2019 et des quelque 400 autres que Boeing a continué de construire jusqu'à fin décembre, mais aussi par une remise en route du système de production, suspendu depuis janvier, pour atteindre 57 livraisons par mois comme Boeing le prévoyait avant la crise. Le tout, rappelons-le, en croisant les doigts pour que de nouveaux problèmes sur l'appareil n'apparaissent pas et que les passagers ne refusent pas de monter à bord. Et là, rien n'est gagné. Entre ceux qui parient sur un retour à la confiance au bout de quelques mois d'exploitation et ceux qui assurent que la médiatisation des problèmes du Max va en dissuader plus d'un, le débat reste ouvert.

Une chose est sûre néanmoins. Boeing se trouve dans une situation extrêmement délicate sur le plan stratégique par rapport à Airbus. Tout d'abord, la crise du B737 Max a complètement gelé, pour ne pas dire tué, le projet de Boeing de lancer un NMA (New Midsize Aircraft), un appareil d'une capacité de 220 à 260 sièges capable de franchir des distances de 9.000 kilomètres. Déjà baptisé par les spécialistes « B797 », ce projet devait, avant l'accident du Max, être annoncé en juin dernier pour une entrée en service à l'horizon 2025-2026. Crise du Max oblige, il a été repoussé sine die et les chances de le voir revenir sur la table du conseil d'administration sont bien minces. Du moins dans la façon dont il avait été envisagé.

Car Airbus occupe le terrain. L'avionneur européen a en effet lancé en juin dernier l'A321 XLR, une version long-courrier de l'A321, capable de transporter près de 200 passagers sur des vols de 10 heures. Prévu pour 2023, cet appareil coupe l'herbe sous le pied de Boeing. D'autant plus qu'il multiplie les commandes.

Airbus devrait creuser l'écart

À cette déconvenue sur le marché des avions de 220-260 sièges s'ajoute évidemment celle observée sur le marché des monocouloirs, celui du 737 et de l'A320, le plus gros marché de l'aéronautique avec plus de 70 % des ventes. Boeing n'a plus la main. Et ce, quel que soit le scénario. Même si la situation du 737 Max se normalisait d'ici à 2023, Airbus se trouvera à ce moment-là en position de force.

L'avionneur européen aura en effet profité de ce laps de temps pour mettre derrière lui les soucis de production constatés sur l'A321 et pourra augmenter ses cadences de production (une soixantaine d'avions produits par mois aujourd'hui) afin d'écouler plus rapidement son carnet de commandes et par ricochet engranger de nouvelles commandes. Certains clients sont en effet réticents à commander des avions qu'ils ne recevront pas avant six ou sept ans. Bref, alors que la famille A320 dominait déjà le 737 Max avant ses problèmes, Airbus est bien parti pour creuser l'écart et atteindre, selon certains experts, plus de 60 % de parts de marché, « voire plus ». À condition que Boeing ne décide pas de brader ses Max.

Mais c'est sur un autre scénario, celui de l'arrêt du programme 737 Max qu'Airbus se retrouverait encore plus en position de force. Si, pour une raison ou pour une autre (nouveaux problèmes sur l'appareil après sa remise en service ou boycott des passagers), Boeing décidait de lancer un nouvel avion, Airbus aurait en effet le luxe de pouvoir attendre avant de réagir. Car, en l'absence de nouvelles technologies concernant les moteurs pendant au moins cinq ans, le lancement d'un nouveau programme américain dans les deux ou trois ans déboucherait sur un appareil dont les performances seraient certes supérieures à celles de l'A320 Neo, mais pas suffisantes pour créer un écart substantiel avec l'avion européen. D'autant plus que l'A320 Neo peut encore être optimisé.

Lire aussi : Airbus profite des déboires du Boeing 737 MAX, contrairement à ce qui se dit

En lançant un tel avion qui n'arriverait pas sur le marché avant 2027-2030, Boeing prendrait donc le risque de voir Airbus, conformément à son plan actuel, attendre quelques années avant de lancer à son tour un nouvel avion, lequel apporterait pour le coup un véritable saut technologique par rapport aux avions actuels. L'avionneur européen table sur le lancement du programme du successeur de l'A320 Neo au milieu de la prochaine décennie, pour une mise en service au début des années 2030. Et là, difficile, pour ne pas dire impossible cette fois, pour Boeing de relancer un nouvel avion à 15 milliards de dollars quelques années après avoir mis la même somme pour lancer le successeur du B737 Max.

Dans l'hypothèse d'un lancement dans les deux ou trois ans par Boeing d'un successeur du Max, reste à savoir si Airbus maintiendra son calendrier pour proposer un avion en rupture dans les années 2030. Ou au contraire, s'il marquera Boeing à la culotte en lançant dans la foulée le successeur de l'A320 Neo, de peur de voir son rival américain reprendre du poil de la bête commercialement.

Ce schéma serait préjudiciable à l'ensemble du secteur. Car il ne pousserait pas les avionneurs à relancer un nouvel avion au cours des années 2030, étape jugée cruciale pour atteindre les objectifs ambitieux du transport aérien de réduire de 50 % les émissions de CO2 en 2050 par rapport à 2005. L'enjeu environnemental sera déterminant dans les choix stratégiques. La montée en puissance de la sensibilité environnementale et la montée en flèche de la taxation sur les compagnies aériennes peuvent en effet pousser les compagnies à attendre un tel avion qui ferait baisser les émissions de CO2 et inciter par conséquent Airbus à attendre. D'autant plus que l'A320 Neo peut encore être optimisé.

Lire aussi : Le plan d'Air France pour compenser 100% de ses émissions de CO2 (pour ses vols intérieurs)

Pour autant, selon certains industriels français, Boeing pourrait, s'il lance un nouvel avion pour remplacer le Max, concevoir un appareil qui couvre aussi le marché du NMA. Un appareil qui permettrait à son partenaire Embraer (que Boeing est en passe de racheter) d'occuper le marché des avions de 100 à 150 places (voire un peu plus) et de lancer un avion de 170 à 270 places selon les versions. Toutefois, cet avion ne résoudrait pas l'équation du manque de technologies aujourd'hui nécessaires pour concevoir un modèle permettant de sauter une génération.

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REPÈRES
  • 8 MARS 2017 L'Agence fédérale de l'aviation (FAA) accorde sa certification au Boeing 737 Max.
  • 29 OCTOBRE 2018 Un Boeing 737 Max s'abîme en mer après avoir décollé de Jakarta. 189 morts.
  • 10 MARS 2019 Un Boeing 737 Max s'écrase après son décollage d'Addis-Abeba. 157 morts.
  • 13 MARS 2019 La FAA cloue au sol tous les Boeing 737 Max.
  • 29 JANVIER 2020 La facture de la crise atteint 18,4 milliards de dollars pour Boeing.