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Par Anonyme, le 27.08.2025
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benoît payan, grégory doucet ,
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Par GANJA INTERDIT EN , le 13.11.2024
comment faire pour prendre un rdv avec le dr bruno olivier,y a t-il un numéro de téléphone s'il vous plaît ? m
Par Anonyme, le 14.06.2024
y aura t il des médecins généralistes .
merci
Par Anonyme, le 17.05.2024
c’est surtout que mettre tous les outils dans une model 3, c’est plus compliqué
Par Anonyme, le 15.08.2023
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Date de création : 07.03.2014
Dernière mise à jour :
01.11.2025
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Les dentistes sont de moins en moins nombreux à vouloir s’installer en Creuse. Exemple à Felletin, commune de 1.500 habitants, le dernier a pris sa retraite fin octobre sans trouver de remplaçant. La situation inquiète patients, élus et commerçants du bourg.
Denis Dubois est arrivé à Felletin en 1985. Il a accroché sa plaque professionnelle sur une façade de la place Courtaud. « Chirurgien-dentiste diplômé de la Faculté de médecine de Bordeaux », peut-on lire, encore aujourd’hui. Les gens du coin ont tiqué. « Au départ, j’ai eu du mal à me faire accepter… Quand ils ont su que j’avais du sang creusois, c’était bon ! », sourit-il.
Enfoncé dans le fauteuil de son bureau, il raconte son arrivée. Vingt-sept ans, fils de dentiste, natif d’Eymoutiers - en Haute-Vienne proche de la Creuse -, il n’aurait pas voulu s’installer ailleurs. À l’époque, ils étaient deux spécialistes du sourire dans la commune. Lorsque son confrère a arrêté, personne ne s’est manifesté pour le remplacer. Une dizaine d’années plus tard, Denis Dubois vit la même situation.
Le Docteur Dubois a rangé sa blouse et fermé son cabinet à Felletin le 31 octobre. Ses archives totalisent plus de 10.000 dossiers. Le quotidien d’un dentiste, en Creuse, c’est « du boulot, stressant, parfois du lundi au samedi soir », mais « plus de souplesse et un contact qu’il n’y a pas en ville ». Denis Dubois a bien des arguments pour donner envie de reprendre son affaire : « Les jours où tu finis à 18 heures, tu peux être à la pêche 30 minutes plus tard ». Mais encore… « Une exonération d’impôt pendant cinq ans, comme nous sommes dans une zone de revitalisation rurale. Une patientèle de 10.000 noms. Je peux vous dire que ça tourne ! Le jeune qui s’installe ici, c’est le roi du pétrole », assure le professionnel de 63 ans. Sauf que le cabinet est à Felletin. Et ça, ça n’attire pas.
La Creuse est magnifique, il faut juste savoir la regarder
Le département est victime des préjugés : paumé, ennuyeux et rarement ensoleillé. « Il y a une vision péjorative. Alors que la Creuse est magnifique, il faut juste savoir la regarder », balaie Solange Toty, l’assistante du Docteur Dubois. Elle répond au téléphone, gère le cahier des rendez-vous, aide aux soins, nettoie minutieusement la salle d’auscultation après chaque patient et la prépare pour le prochain. Ils travaillaient ensemble depuis 20 ans, elle aussi a pris sa retraite le 31 octobre.
Une annonce de reprise a été postée sur un site spécialisé. Denis Dubois est même passé à la télé. Il n’a reçu que trois appels en six mois. « Une dentiste qui ne s’entendait plus avec sa collaboratrice et deux médecins roumains qui souhaitent exercer en France. Ça n’a pas marché », déplore-t-il. Locataire des murs, le néoretraité s’est donné jusqu’au mois de mars pour trouver un successeur.
Les patients auraient bien vu sa collaboratrice, une étudiante à Clermont-Ferrand, prendre la suite. La jeune femme de 25 ans est délicate avec eux, leur demande toujours : « Là, ça va ? Je ne vous fais pas mal au moins ? » Mi-octobre, lorsque le cabinet était encore ouvert, une patiente disait que la jeune femme est « très gentille » et que, tout compte fait, elle aimait bien aller chez le dentiste.
Après avoir exercé plusieurs mois en Creuse, la collaboratrice du Docteur Dubois, une étudiante de Clermont-Ferrand a rejoint La Rochelle où sont déjà installés des camarades de promo. Mais « la petite jeune » a quitté la Creuse pour la Charente, aussi sous-dotée en dentistes. La Rochelle est plus attrayante. « Je ne me sentais pas de reprendre un cabinet seule, pour le moment », se justifie Margaux Robino, l’air désolé. La plupart de ses camarades de fac ont rejoint les grandes villes. « Peu de jeunes veulent s’installer en milieu rural, sauf ceux qui y sont nés. On a envie d’un endroit dynamique et où l’on connaît déjà du monde. Quand on sort à 21 heures du travail, ce n’est pas si simple de faire des rencontres ici. »
Au numéro 2 de la place Courtaud, les clients du Grand Café de Felletin discutent de la météo, de la « soirée choucroute dansante » de samedi prochain et du départ du dentiste. « Ah ça oui, j’en entends parler de la fermeture du cabinet ! Ça fera encore du monde en moins à Felletin », regrette Éliane Cluzel, la patronne des lieux et la sœur de Solange, l'assistante dentaire.
Le Grand Café de Felletin par où passent de nombreux patients du Docteur Dubois. Luc et Nathalie, tous les deux travailleurs dans le domaine de la santé, déplorent les difficultés d’accès aux soins en milieu rural.La situation inquiète les commerçants autant que les patients. Le boulanger-pâtissier chez qui l’on passe chercher une douceur après s’être fait poser une couronne. La Maison de la presse où l’on va acheter le journal pour patienter le temps que son enfant se fasse soigner une carie.
« La fermeture d’un tel service n’est jamais bonne pour un village. Quand on est arrivés en 82, tout était ouvert. Ce n’est plus ce que c’était… Côté santé, il faudrait vraiment faire quelque chose », grommelle-t-elle en servant le café noisette de Serge, un Felletinois de 73 ans.
Peu sont optimistes pour la suite… À part « un coup de bol », comme dit Denis Dubois. Le praticien le plus proche est désormais à Aubusson, à une dizaine de kilomètres. « L’avantage en Creuse c’est qu’on est solidaires. Il n’y a pas de concurrence. Quand un confrère a un coup de chauffe, ça nous arrive de prendre des patients. Bon, aujourd’hui, c’est plus compliqué », reconnaît le dentiste. La plupart sont surchargés et n’acceptent plus de nouveaux patients.
« Qui voudra bien nous accueillir ? Pour l’instant, on n’y pense pas trop. On verra quand les dents commenceront à faire mal », tente de relativiser Nathalie, 56 ans dont 30 de fidélité au cabinet Dubois. « On est à un âge où on peut encore se déplacer en voiture. Mais les personnes âgées, si elles doivent faire une heure de route pour se faire soigner, c’est compliqué. »
La municipalité a remis sur la table l’idée de créer une maison de santé dans la commune. « Nous nous sommes rendus compte que les professionnels n’ont plus forcément envie de travailler isolés. Une réflexion avait été amorcée, il y a cinq ans. La situation n’était pas urgente mais là, il faut accélérer les choses. Conserver les services de santé devient une priorité », appuie Renée Nicoux, la maire. La population est vieillissante, près de 40 % des habitants ont plus de 60 ans.
Plusieurs familles ont emménagé à Felletin ces derniers mois, portées par la crise sanitaire. Éliane Cluzel a repéré ces nouveaux visages au Grand Café, mais toujours personne avec un diplôme de dentiste. Attablé de l’autre côté du comptoir, Luc, soignant dans un foyer d’accueil médicalisé, lui lance : « On finira par nous appeler les sans-dents ! »
À lire aussi : Premier dentiste hollandais à s'installer en France en 1976, Frederick Wagenaar prend sa retraite à Guéret (Creuse)
article https://www.lamontagne.fr/gf/LM_desert-dentaire-creuse/index.html